Langue de feu. Esprit-Saint et Herméneutique. Une critique philosophique de Nanine CHARBONNEL
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Nanine Charbonnel, Professeur de Philosophie à l'université de Strasbourg, ouvre pour la première fois le dossier du Saint-Esprit de la théologie chrétienne en philosophe libre, c'est-à-dire résolument non-croyante, mais fermement convaincue de ce point essentiel : comprendre les mécanismes de la théologie chrétienne est le meilleur moyen pour saisir notre histoire intellectuelle, voire notre anthropologie. Il ne s'agit pas tant d'éclairer des croyances, que des doctrines, - et qui manifestent la créativité du fictif.
Le Saint-Esprit est en effet censé non seulement inspirer la Bible et les grandes œuvres de la création humaine, mais aussi - et c'est le fil directeur ici choisi - être le patron de l'herméneutique : il donnerait les clés de l'interprétation des textes et des temps sacrés. On verra l'héritage oublié des textes judaïques, ainsi que la lente construction, à partir de formules de la Bible lue seulement dans la traduction en grec, d'une théologie de la Troisième Personne de la Trinité, Personne aussi importante que le Père et le Fils, et qui serait particulièrement compétente dans le don (on insiste sur ceux faits à tous ceux qui enseignent ou prêchent), et dans la conduite de l'histoire. Car langage et temporalité ont partie liée, et c'est ici qu'on peut découvrir la fécondité des outils élaborés par Nanine Charbonnel : le flou entre le passé et le futur, et surtout la confusion constante du sens propre et du sens figuré, véritable colonne porteuse de la théologie chrétienne.
Est ainsi traitée avec acuité la question : dans quels étonnants transferts de sacralité a pu s'opérer la "sécularisation" des créateurs et génies humains ?
Nanine Charbonnel, Professeur des universités en Philosophie, est spécialiste de l'herméneutique, c'est-à-dire de la façon dont la philosophie a pensé l'interprétation des textes. Auteur d'une théorie de la métaphore, elle a proposé de nouvelles lectures de l'œuvre de Rousseau, mais aussi de la métaphore du Corps social ou politique (Comme un seul homme, 2010), ainsi qu'une approche incisive des Évangiles (JésusChrist, sublime figure de papier, 2017). Elle poursuit ici sa relecture de l'histoire de la métaphysique, commencée dans Critique des métaphysiques du propre. La ressemblance et le Verbe (2014).
Références spécifiques
- isbn
- 9782386253065