Le syndrome de la page blanche n'est pas une fatalité

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Le syndrome de la page blanche n'est pas une fatalité 

Il rôde. Il guette les écrivains accomplis comme les écrivains en herbe. Tous espèrent ne jamais avoir affaire à lui. Lui, le fameux syndrome de la page blanche. Qu'il soit de passage très peu de temps ou qu'il persiste, il provoque des dégâts. Pourtant il fait aussi partie du processus d'écriture. « Mon vrai pays, c'est la page blanche », disait d'ailleurs l'Américain John Steinbeck. Alors pas de panique, voici quelques astuces pour l'identifier puis le surmonter.

Le syndrome de la page blanche, késako ?

Le syndrome de la page blanche, connu aussi par le terme grec de leucosélidophobie, est un trouble qui touche l'écrivain et qui l'empêche de commencer ou de poursuivre l'écriture d'un livre. Impossible d'écrire, c'est le trou noir face à la page blanche. Se retrouver stylo en main face à une feuille ou curseur bloqué devant un écran peut sembler vertigineux. Cela peut générer une perte de confiance, un blocage, de l'anxiété, de la dépression. Et parfois le projet est carrément abandonné. Le talent ne suffit pas. Un auteur doit appréhender plusieurs paramètres pour aller au bout.

Le syndrome de la page blanche, d'où vient-il ?

Il existe différentes causes qu'il est important de savoir identifier. C'est la première étape pour (re)devenir maître de la situation.

- Le fantasme de l'œuvre parfaite : Le désir de perfection dès le premier jet est dévastateur. Toutes les idées semblent fades, mauvaises, déjà vues. Du coup, l'écrivain ne se lance pas. - La peur de l'échec : Les auteurs peuvent avoir tendance à se sous-estimer. La peur du jugement, de décevoir, de ne pas écrire une histoire digne de ses prétentions peut prendre le dessus. La peur est légitime mais il faut réussir à l'apprivoiser. - Trop de pression : Vouloir écrire le prochain best-seller ou vouloir tenir des délais très courts peut paralyser. - Le sentiment de solitude : Ecrire c'est aussi être seul. Une donnée que certains ont du mal à supporter. - L'histoire devient une prison : L'auteur ne se sort pas de certaines péripéties ou situations trop complexes. C'est l'impasse. Ses personnages s'enferrent et l'écriture n'avance plus. - Le manque d'inspiration : L'écrivain pense avoir déjà utilisé toutes ses meilleures idées et n'en a plus aucune qui lui vient à l'esprit. Sa créativité est littéralement en berne. Il est comme vide.

Le syndrome de la page blanche, comment le surmonter ?

Il est handicapant voire même effrayant mais bonne nouvelle il est possible de le vaincre. Il faut dédramatiser et se donner les moyens de dépasser cette situation si stressante.

- Tout noter : Sur des post-it, dans un cahier, dans un agenda, sur le tableau noir des enfants... : il faut extérioriser tout ce qui passe par la tête de façon brute. Écrire, encore écrire et toujours écrire pour dépasser le blocage et se remettre dans une dynamique. Pas d'objectif, pas d'enjeu et surtout ne pas penser au résultat. Relire ces mots jetés à la va-vite permet parfois de dégager des idées directrices, de faire des connexions, de retrouver le fil de l'histoire et l'envie.

écrire-dans-carnet

- Savoir s'arrêter au bon moment : Et c'est Ernest Hemingway qui le dit ! « La meilleure façon d’écrire, c’est de toujours vous arrêter quand vous arrivez à bien écrire et que vous savez déjà ce qui va se passer ensuite dans votre histoire. Si vous faites cela chaque jour, vous n’aurez jamais de blocage », estimait l'auteur américain. L'idée est de stopper le récit quand les mots sont encore fluides et que l'on sait comment le récit va se poursuivre. C'est un bon moyen de redémarrer facilement le lendemain.

- Le désordre est parfois un allié : Il n'est pas obligatoire d'écrire dans l'ordre en suivant son plan. Le 5e chapitre peut être écrit avant le 2e et on peut se mettre en pause sur un passage pour revenir dessus plus tard. Il n'y a pas de règle. L'auteur n'aura aucun mal à tout remettre d'équerre le moment venu.

- Demander de l'aide : Miser sur quelques personnes de confiance pour lire le manuscrit en cours de route est une bonne idée. Ces retours sont une aide précieuse. Un regard extérieur peut s'avérer décisif sans oublier que ces relecteurs sont aussi une source d'encouragement.

- Se mettre sur off pour stimuler la créativité : Quelques heures ou plusieurs jours, il ne faut pas hésiter à déconnecter et à s'accorder du temps pour aller se nourrir intellectuellement. Lire, aller au cinéma ou à des expos, écouter de la musique, voyager, méditer en pleine nature : peu importe mais il faut s'aérer. Tout est bon pour faire fructifier ses idées.

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- Créer un rituel d'écriture : Cette fois on s'inspire de l'écrivain japonais Haruki Murakami qui, lorsqu'il travaille sur un roman, se lève à 4 heures du matin : « Je travaille pendant cinq ou six heures. Durant l’après-midi je vais courir 10 km ou nager sur 1 500 m ou faire les deux. Après je vais lire et écouter de la musique. Je vais me coucher à 9 heures et je garde cette routine chaque jour sans aucune variation. » On peut faire moins tôt et moins sportif mais c'est intéressant de se créer une routine, d'instaurer un rythme régulier qui donne une bonne cadence de vie et d'écriture.

- Soigner son hygiène de vie : Qui dort dîne selon l'expression mais qui dort bien écrit mieux également. Le sommeil est un précieux compagnon qui favorise la concentration, l'organisation et la zen attitude.

- Prendre du recul : Faire le point sur l'histoire, amender le plan, repenser des personnages, il n'est jamais inutile de faire un point d'étape, de regarder la cohérence et la faisabilité. Le droit à l'erreur n'est pas un gros mot. Il est toujours temps de rectifier le tir pour se relancer de plus belle.

- Trouver un cadre propice : Il faut trouver son refuge, s'installer dans un lieu dédié à l'écriture. Son bureau, sa chambre, sa salle à manger, le bar au coin de la rue, la bibliothèque municipale, tout est envisageable tant que ça favorise l'écriture et l'imaginaire.

Pour conclure, surtout ayez confiance en vous et en votre histoire. Et laissez-vous le temps de mener à bien ce projet. L'écriture est souvent un long voyage fait de rebondissements.

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