Mue faussée et féminin des origines de Chloé Blachère
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Comment la parole de l’Autre vient-elle résonner en moi-même ? Qu’est-ce que cela me fait ? Que vient-elle mobiliser ? Que bouscule-t-elle ? Que vient-elle modifier de moi-même, au point que je devienne un peu de cet autre qui d’abord a parlé ? Et puis finalement, qu’ai-je à en dire ? Et puis la voix de l’adolescent, dans ce moment si sensible qu’est la mue, que vient-elle m’apprendre de ce qui s’y joue ? Cette voix qui, dans le cas de la mue faussée, tarde à être altérée, pourrait-elle être considérée comme un porte-parole d’un refus, un refus ancien d’entrer dans la langue, qui est d’abord langue maternelle ?
Cette publication est le fruit d’une recherche universitaire ayant fait l’objet d’une thèse de doctorat. Celle-ci porte sur la mue faussée, qui correspond à une absence de mue vocale à la puberté sans raison médicale. Elle a été menée auprès de six hommes majeurs, âgés de 21 à 60 ans au moment des entretiens. Lorsque nous les avons rencontrés, tous avaient résolu, au moins fonctionnellement, la mue faussée qui les avait conduits à un moment de leur vie à rencontrer un phoniatre. À travers l’analyse des entretiens réalisés et à partir du corpus psychanalytique existant sur le sujet, nous avons exploré ce qui, dans ce moment particulier de la puberté et avec les réaménagements psychique, corporel et organique qui lui sont spécifiques, pouvait se jouer de son rapport premier à l’altérité. Nous avons étudié la façon dont, dans les premiers temps de la vie, la voix maternelle avait été incorporée et venait imprégner la manière avec laquelle la voix muée pouvait être investie subjectivement à l’adolescence.
Chloé Blachère est clinicienne, diplômée d’un doctorat dont la thèse, soutenue à l’Université Sorbonne Paris Nord, est présentée dans cet ouvrage. Elle assure des psychothérapies et des psychanalyses dans le cadre de sa consultation en libéral. Membre du RPH – École de psychanalyse, une partie de son travail de recherche porte sur la voix, ici étudiée sous le prisme de la mue.